Un survol de l'histoire de l'Opus Dei au Canada

De Montréal en 1957, sous l’invitation du cardinal Paul-Émile Léger, les activités apostoliques sont maintenant "D'un océan à l'autre"

Jacques Bonneville est le premier canadien à faire partie de l’Opus Dei. L’ingénieur, natif d'Ottawa et père de neuf enfants, découvre les enseignements de saint Josémaria alors qu’il poursuit son doctorat à Boston en 1955, soit deux ans avant l ‘arrivée de l’Oeuvre au Canada sous l’invitation du cardinal Paul-Émile Léger. Présentement, M. Bonneville est décédé le 13 juillet 2011, âgé de 90 ans. Mariée à Jacques depuis 65 ans, son épouse Cécile l'accompagnait jusqu'à la fin.

En 1957, le premier centre de l’Opus Dei au Canada ouvre ses portes sur la rue Plantagenet au pied de l’Université de Montréal. Parmi les premiers membres on retrouve l’abbé Jean Martin et l’abbé Joseph Escribano (présentement aumônier de la Résidence Parkhill, à Ottawa). Peu de temps après Alfonso Bielza, ingénieur en aéronautique arrive à Montréal pour leur donner un coup de main. Un peu plus tard, Joseph Atkinson, originaire de l’Alberta et qui venait d’obtenir son doctorat en chimie de la Massasuchets Institute of Technologie (MIT), et Ernest Caparros, un jeune licencié en droit, se sont joints à eux. Plus tard M. Caparros devient professeur de droit à l’Université Laval et à l’Université d’Ottawa.

L’apostolat auprès des femmes commence à Montréal en 1959. Annie Sioui, secrétaire dans un hôpital de Montréal, s’implique avant même leur arrivée. Après avoir lu un article sur le voyage du cardinal Léger en Espagne, au cours duquel il a visité certains centres de l’Opus Dei, elle prend contact avec les premiers prêtres de l’Opus Dei à Montréal et s’instruit davantage sur le message de l’institution. Elle en devint membre et elle s’avère un précieux soutien pour les femmes de l’Opus Dei qui arrivent par delà l’Atlantique, en 1959.

Parmi ces jeunes femmes, se trouvent Nisa Guzman (maintenant décédée), Laly Martin, Carmen Garcia Grotta et, peu après, Marie-Thérèse Santamaria

Sous l’élan de saint Josémaria, elles sont venues planter les premières semences de l’Opus Dei. Elles s’établissent à Montboisé, qu’elles organisent en résidence universitaire près de l’Université de Montréal. En 1964, saint Josémaria leur écrit : « Mes filles au Canada, je me rappelle toujours de vous et je prie pour vous toutes, pour que le travail que vous avez entrepris croisse de manière assurée et confiante. Je sais que si vous continuez fidèlement de cette manière surnaturelle et ardente, le Seigneur vous utilisera pour faire beaucoup de bien dans de trèsnombreuses âmes et pour les amener à la lumière et à la chaleur de la grâce de Jésus-Christ. »

En 1968, Joe Atkinson, devient le premier directeur d’un nouveau centre pour étudiants universitaires près de l’Université McGill : le centre est connu par la suite comme Riverview. Riverview continue d’être un carrefour pour les programmes de formation et de leadership qui s’adressent aux jeunes de Montréal.

À partir de Montréal, l’Opus Dei s’étend à travers le Canada. Il y a actuellement 16 centres répartis dans cinq villes : Montréal (1957), Québec (1964), Toronto (1981), Ottawa (1989), Vancouver (1997) et Calgary (2011). De fréquents voyages apostoliques se font vers Kingston, Waterloo, Kitchener et London en Ontario; Edmonton en Alberta; Victoria en Colombie-Britannique et La Pocatière au Québec.

Au Canada, on retrouve environ 600 fidèles de la Prélature, principalement des hommes et des femmes mariés, ainsi qu’environ 1,600 coopérateurs qui prient pour l’Opus Dei et collaborent généreusement aux initiatives apostoliques. Ces activités sont ouvertes aux hommes et aux femmes de tous âges et de tous horizons. Des milliers de Canadiens, jeunes et moins jeunes, en bénéficient.

Les fidèles, les coopérateurs et les amis de l’Opus Dei aident dans diverses initiatives éducatives auprès des jeunes, des professionnels, hommes et femmes, et des familles. Mentionnons entre autres les séminaires « Big Picture » pour étudiants de niveau secondaire et les cours sur le rôle parental. Il y a également des camps d’été pour les familles près de Montréal, le camp pour filles Chilawee Trails et les camps pour pères et fils à London et Rimouski.

Les résidences ont été mises sur pied pour fournir aux étudiants un environnement d’étude destiné à les aider à se préparer à la vie professionnelle et à élargir leur formation culturelle. À titre d’exemple, le collège Ernescliff, situé sur le campus de l’Université de Toronto, offre des programmes pour les résidents et amis, par exemple, un cours introductif sur l’éthique et un séminaire de développement professionnel. Il présente aussi des programmes d’été d’enseignement de l’anglais, langue seconde à des jeunes de l’Amérique latine en visite.

Boisgomin (Québec), Parkhill (Ottawa) et Riverview (Montréal) sont les autres résidences pour hommes.

Les femmes bénéficient de Valrideau (Ottawa) et Fonteneige (Montréal). Les deux endroits invitent à une atmosphère familiale vibrante et à l’opportunité d’un enrichissement culturel.

La formation chrétienne dispensée dans les centres de la Prélature cherche à aider chacun à devenir semeur de paix et de joie (une expression de saint Josémaria) en partageant sa foi et en étant ouvert et tolérant face aux différences de points de vue de l’entourage.

Sous l’encouragement à la responsabilité sociale chrétienne de saint Josémaria, nombre de fidèles de la Prélature et leurs amis au Canada s’impliquent activement dans des activités éducatives envers les plus démunis en développant le sens du service chez les participants. Le programme d’enrichissement académique et sportif ASE (« Academic and Sports Enrichment »), fondé en 1994, a aidé des centaines de jeunes en milieu urbain défavorisé de Regent Park à Toronto à améliorer leurs habiletés académiques et à se préparer pour le secondaire et l’université. Un programme similaire (ASEOP) a débuté aussi à Ottawa.

Au fil des ans, plus de 250 étudiants collégiaux et universitaires se sont impliqués dans des projets de développement international au Pérou, au Kenya, au Mexique et au Nicaragua. Durant 14 ans, le projet El Refuerzo a préparé et envoyé des jeunes Canadiennes dans les régions les plus pauvres du Pérou pour apporter un renfort par des cours d’hygiène et de nutrition et par la construction de dispensaires médicaux, de terrains de jeu et d’autres installations pour les enfants.

Au niveau local, au Canada, en banlieue de Montréal, les Ateliers -Soleil embellissent le samedi après-midi d’un groupe de jeunes et adultes affectés d’un handicap intellectuel ou physique permettant à la foir aux parents de prendre un répit

Autre volet : l’Opus Dei fournit de la formation spirituelle et doctrinale dans deux centres de conférences au Canada : au Manoir de Beaujeu (Côteau-du-Lac, près de Montréal) et à Cedarcrest (Belfountain, au nord de Toronto). Les deux centres sont occupés à l’année longue pour des retraites, séminaires, ateliers de travail, cours de sciences humaines, rencontres sur l’enrichissement de la famille, etc.

Un nouvel immeuble au Manoir de Beaujeu, le Centre de gestion hôtelière Soulanges, a été imaguré en octobre 2004.

Côté centre éducatif, Hawthorn, école indépendante pour jeunes filles de la maternelle à la douzième année est née en 1988, . Elle fut fondée par madame Teresa Tomory, mère de sept enfants, en collaboration avec quelques coopérateurs de l’Opus Dei. En plus d’assurer un programme académique fort, l’école jouit d’un programme unique de consultation et d’éducation du caractère.

C’est en 1989 que le cardinal Jean-Claude Turcotte a confié la paroisse St-Ambroise à Montréal à des prêtres de la Prélature et en 1997 que l’archevêque Adam Exner de Vancouver a placé l’aumônerie de l’Université Simon Fraser entre les mains d’un prêtre de l’Opus Dei. Présentement 16 prêtres canadiens de l’Opus Dei exercent leur ministère pastoral dans des apostolats associés à la Prélature au Canada.

Le siège canadien de la Prélature est situé au 1380, avenue des Pins ouest à Montréal et le vicaire pour le Canada est Monseigneur Frederick Dolan.