Un ingénieur de Montréal sera ordonné prêtre de l'Opus Dei

J’ai appris que beauté et bonté s'expriment de différentes manières. Cela m'a amené à les chercher chez ceux que je rencontre et dans toutes les situations.

L'Archevêque Georg Gänswein (Allemagne) ordonnera prêtres 27 membres de l'Opus Dei, le samedi 22 mai à 10h00 (Rome). L'un de ces hommes est Fadi Sarraf, âgé de 49 ans. Né à Damas, en Syrie, il est arrivé au Canada à l’âge de 17 ans pour étudier l'ingénierie à l'Université McGill.

La cérémonie a été diffusée en direct sur ce site. Les autres pays représentés dans le groupe sont l'Angleterre, l'Allemagne, la Roumanie, la Slovaquie, l'Espagne, la Lituanie, le Japon, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Nigéria, le Mexique, le Brésil et le Pérou. L’abbé Fadi a célébré sa première messe le lendemain, 23 mai, à 10h00 (Rome).

Il raconte sa première rencontre avec l'Opus Dei. En 1989, un camarade de classe l'a invité à visiter le Centre d’étude Riverview, une résidence étudiante de l'Opus Dei située à proximité du campus de McGill. « J'ai beaucoup aimé les différentes activités qu'ils proposaient, les conférences, les temps de prière à la chapelle et surtout les weekends d'étude et les randonnées. » Il a demandé à rejoindre l'Opus Dei en 1990. Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur en mécanique, il a obtenu une maîtrise en Administration des affaires à l'Université Laval de Québec.

Comment avez-vous vécu le fait de quitter Damas pour étudier à Montréal ?

Le fait de quitter la maison à un jeune âge, de découvrir qu'il y a des gens qui sont différents de vous, qui parlent une autre langue, qui ont une autre culture, etc. a eu un grand impact sur moi. Cela m'a permis de m'ouvrir à d'autres façons de faire les choses et de découvrir que ces différences sont enrichissantes. Bien que cela n’ait pas été facile, j’ai appris en surmontant ma peur de l'inconnu que la beauté et la bonté peuvent s'exprimer de différentes manières. Cela m'a conduit à être curieux de les découvrir chez tous ceux que je rencontre et dans toutes les situations.

Dans mon enfance, j'avais un groupe d'amis proches, de religions et de milieux différents, avec lesquels je reste en contact grâce aux médias sociaux. Grâce à leur amitié, ils m'ont appris à gérer les nombreuses différences religieuses, politiques et idéologiques qui existent entre nous.

Y a-t-il eu des moments mémorables dans votre vie d'étudiant ?

J'ai tellement de bons souvenirs de cette époque. Ceux qui ont eu le plus d'impact sur moi sont deux projets de services sociaux, l'un au Paraguay et l'autre aux Philippines. J'ai été frappé de voir comment des personnes vivant dans une réelle pauvreté et avec le strict minimum de confort matériel pouvaient être si joyeuses et tant apprécier la vie. J'ai également été frappée par leur générosité. Même si ces gens manquaient de presque tout, ils étaient toujours prêts à aider les autres.

Où avez-vous travaillé ?

Après mon MBA, je suis devenu directeur du Ernescliff College, une grande résidence universitaire sur le campus de l'Université de Toronto. J'ai également travaillé à temps partiel à Northmount, une école indépendante pour garçons, où j'étais responsable du programme de formation du caractère. En 1997, je suis déménagé à Montréal où j'ai commencé à travailler pour la Fondation pour la culture et l'éducation en tant que chef de projet et collecteur de fonds.

Quelles langues parlez-vous ?

Ma langue maternelle est l'arabe et j'ai appris le français et l'anglais à un jeune âge. Plus tard, j'ai appris l'espagnol et maintenant je comprends l'italien.

Comment avez-vous décidé de devenir prêtre ?

Depuis que j'ai rejoint l'Opus Dei, mon but dans la vie a été de faire la volonté de Dieu, quelle que soit la manière dont elle se manifeste. Les premières années, cela signifiait réaliser différents projets, m'occuper de différentes activités apostoliques et de projets de construction d'installations qui seraient utilisées pour les apostolats de l'Opus Dei.

Au cours des quatre ou cinq dernières années, l'accent a été mis davantage sur la préparation à la prêtrise, même si j'ai continué à effectuer de nombreuses tâches que j'avais auparavant. En 2017, lorsque la décision de devenir prêtre s'est cristallisée, j'ai commencé un master en théologie à l'université de Navarre en Espagne. Je me suis installé à Rome en 2020 pour commencer mon doctorat en théologie spirituelle. La décision de devenir prêtre s’inscrit dans la continuité de ma décision de servir Dieu dans l'Opus Dei. Évidemment, je servirai Dieu d'une manière différente, car on change de profession : en tant que prêtre, on devient prêtre à 100%, donc on laisse derrière soi ses autres activités. Pendant les années que j'ai passées dans l'Opus Dei, Dieu m'a préparé à cette transition.

La deuxième partie est publiée ici.