L’instigatrice du projet
L’idée a pris forme au cours d’un échange entre Diane St-Onge, enseignante de la région, et Armina, une collègue, qui est mère d’un enfant handicapé. Diane caressait le rêve d’amener les jeunes à développer leur potentiel de générosité. Diane s’est mise à pensée comment elle pourrait aider Armina et d’autres parents qui ont des enfants handicapés. C’est un travail continuel qui demande une attention totale et beaucoup d’énergie. Pourquoi pas impliquer des jeunes à s’occuper des handicapés?
Diane avait fréquenté le Pavillon Soulanges, un centre de l‘Opus Dei à Coteau-du-Lac en banlieue de Montréal. C’est là que son idéal a germé. L’atmosphère sereine où l’on combinait travail intense, vie culturelle, soin des petites choses et surtout soin des autres l’invitait à se donner et à ouvrir aussi à d’autres ce panorama.
Les bénévoles
Diane a donc pensé aux Ateliers-Soleil, qui auraient comme but de prendre la relève aux parents de ces enfants handicapés et offrir une occasion à des jeunes à y aider. Depuis plus de quatre ans, les jeunes bénévoles de 14 à 18 ans sont recrutées dans des écoles de la région. Elles apprennent la grande dignité de la personne en côtoyant la souffrance. Et en l’apprivoisant directement auprès de ces personnes, elles découvrent la simplicité et la grandeur qui se cachent derrière les apparences.
Le défi est audacieux. Mais, à leur grand étonnement, les handicapes physique ou mental sont attachants et aiment tout le monde sans préjugés. Linda, une bénévole, remarque comment ces rencontres l’enrichissent. Plus encore, elle peut arriver à donner bien plus qu’elle ne le croyait!
Les bénéficiaires
Les bénéficiaires sont au rendez-vous et se rendent avec enthousiasme. Tantôt à la cuisine, tantôt au théâtre, parfois au chant ou à la danse ou encore, à l’artisanat ou aux jeux divers, ils apprennent petit à petit à faire des choses par eux-mêmes. Les activités ne sont pas qu’un simple passe-temps : chacun absorbe selon ses propres capacités. À la maison on reproduit peu à peu ce qu’on a appris à son ‘club’.
De fait, c’est pour eux un ‘happening’, un événement à ne pas manquer, un moment privilégié pour socialiser et avancer.
De leur côté, les parents les sachant en sécurité, en profitent pour prendre un léger répit.
Aux Ateliers-Soleil, le nombre des bénéficiaires s’est multiplié, ce qui manifeste un besoin réel. Pour leur part, les jeunes bénévoles sont fidèles au poste. Il s’agit pour elles d’égayer les samedis et de mettre du leur dans une activité de solidarité sociale. Quelques heures de week-end font toute une différence!