Docteur en Génie Mécanique du Canada ordonné prêtre (2)

Salvador Rego, docteur en génie mécanique de l’université de Toronto, a été ordonné prêtre à Rome par le cardinal Giuseppe Bertello. Dans cette entrevue il nous parle de son ordination, de l’importance de la liturgie -sujet de sa thèse doctoral- et de son travail comme prêtre.

Salvador Rego, docteur en génie mécanique de l’université de Toronto, a été ordonné prêtre le 29 avril 2017 à Rome par le cardinal Giuseppe Bertello. Auparavant il avait fait des études à McGill et avait travaillé comme ingénieur à Ottawa. Dans cette entrevue il nous parle de son ordination, de l’importance de la liturgie -sujet de sa thèse doctoral- et de son travail comme prêtre.

1. Quel est le travail d'un prêtre de l'Opus Dei et comment diffère-t-il de celui d’autres prêtres ?

Il me semble que le «travail» principal est le même pour tous les prêtres. Nous sommes des instruments de Jésus-Christ qui désire que tous les membres de l'Église aient accès aux sacrements, en particulier la Sainte Messe et le sacrement de la réconciliation, et qu'ils entendent prêcher la Parole de Dieu. Et j'ajouterais que les gens ont besoin de pasteurs qui les accompagnent et les conduisent à Dieu. Les situations spécifiques dans lesquelles ce «travail» est fait - une communauté paroissiale, un hôpital ou une école, un centre de l'Opus Dei, etc. - peuvent être très diverses. Un dénominateur commun unit toutefois tous les prêtres : nous sommes tous au service de l'Église locale.

2. Il y a eu beaucoup de changements dans la société depuis que vous avez quitté le Canada en 2014 : le suicide médicalement assisté a été légalisé par la Cour suprême, la marijuana sera légalisée l'année prochaine, le Canada est un chef de file mondial dans l’accueil de réfugiés, et en mettant en application l’appel du pape Francis enLaudato Si pour le respect de l'environnement ... Quels défis et quelles joies prévoyez-vous expérimenter lorsque vous vous allez rentrer chez vous comme prêtre?

En tant que chrétiens canadiens, j'espère que nous allons continuer à tenir en estime nos racines chrétiennes et à nous sentir membres de l'Église universelle. Quels grands exemples d'engagement envers Dieu et envers notre pays nous donnent les derniers saints canadiens à être canonisés, François de Laval et Marie de l'Incarnation !

3. N’est-il pas difficile d'évangéliser les jeunes dans une société sécularisée et permissive ?

Je suis d'avis que de nos jours les enfants et les adolescents font face à de nouvelles menaces qui peuvent facilement les aveugler aux choses les plus importantes de la vie. En tête de liste, il y a le fait de pouvoir accéder à la pornographie en ligne, avec toutes les dépendances physiques et émotionnelles qu’elle entraîne. Face à cela, les prêtres peuvent offrir beaucoup de soutien aux individus, aux familles, aux écoles et à d’autres personnes et groupes au moyen de la formation et des sacrements, et en suggérant de recourir à un professionnel de la santé si quelqu'un a développé une dépendance. Mais surtout, les jeunes sont l'avenir de l'Église et du Canada, et j'ai beaucoup d'espoir et de confiance en eux, et en Dieu.

4. Qui a assisté à votre ordination parmi les membres de votre famille ?

Je viens d'une famille de 7 enfants, même si un de mes frères est mort à la naissance. Heureusement, une religieuse qui était de garde à l'hôpital l'a baptisé. Les sept autres enfants ont grandi à Madrid, en Espagne. Mes parents et un de mes frères et sa famille vivent toujours à Madrid. Un autre frère a déménagé au Mexique, où il a rencontré sa femme et où il vit maintenant. Maria et Pablo, les plus jeunes, vivent en Galice, en Espagne, et tous les deux sont enseignants. Pendant les jours de l'ordination et de mes premières messes, j'ai été entouré des prières et de la proximité de mes parents et de mes frères et sœurs, même si tous n'ont pas pu venir à Rome, en raison d'engagements familiaux et professionnels.

Est-ce vrai que vous avez un frère cadet qui est prêtre et qui vous a enseigné à l'Université pontificale de la Sainte Croix ?

Et oui, c’est mon frère Juan, qui est d’un an mon cadet. Il a été ordonné prêtre en 2006. Il est professeur à l'Institut liturgique de l'Université pontificale de la Sainte-Croix, où j'étudie actuellement. J'ai suivi deux cours avec lui. Je ne pense pas qu'il en ait été ravi. Mais, après tout, une partie de mon intérêt pour la liturgie provient de son exemple et de ses recherches.